- Élan du 5G : Les connexions 5G mondiales ont grimpé à environ 2,6 milliards (en hausse de 37 % sur un an) et devraient atteindre ~9 milliards (60 % de tous les mobiles) d’ici 2030 [1]. L’Amérique du Nord mène l’adoption (339M d’abonnés, ~88 % de la population, ~111 Go/utilisateur/mois) [2], tandis que l’Afrique subsaharienne est à la traîne avec ~1,2 % de pénétration [3] [4].
- Transactions de spectre : De grands mouvements de spectre sont en cours. EchoStar a accepté de vendre 50 MHz (3,45 GHz et 600 MHz) à AT&T pour environ 23 milliards de dollars [5], et Verizon est en discussion pour acheter des licences EchoStar [6]. Le VNPT du Vietnam vient de payer 83 M$ pour du spectre 700 MHz (bande TV) afin de renforcer la 4G/5G rurale [7]. La Turquie prévoit une enchère 5G en octobre 2025 (700 MHz & 3,5 GHz) avec des services d’ici 2026 [8] [9].
- Arrêts du 2G/3G : Les réseaux hérités sont en cours de retrait. Les Philippines mettront complètement fin à la 3G d’ici le 30 septembre 2025 (la 2G est déjà en cours de suppression) pour réallouer le spectre et limiter les arnaques aux cartes SIM [10]. Le régulateur du Qatar a fixé l’arrêt de la 3G à fin 2025 pour libérer des ressources 4G/5G [11]. Des mesures similaires sont en cours dans le monde entier (par exemple, Vietnam et Europe de l’Ouest).
- Déploiements d’infrastructures : Les opérateurs augmentent la capacité 5G. Virgin Media O2 (Royaume-Uni) couvre désormais 500 villes/communes (plus de 70 % du Royaume-Uni) avec la 5G autonome à ultra-faible latence [12]. Les observateurs du secteur qualifient cela de « préparation pour l’avenir » en vue d’innovations (véhicules autonomes, santé) [13]. En Inde, l’opérateur public BSNL prévoit de lancer la 4G à l’échelle nationale (avec des équipements locaux) le 27 septembre 2025 [14], et teste la 5G dans les grandes villes.
- 6G émergente : Les premiers essais 6G font parler d’eux mais les experts appellent à la patience. Le réseau prototype 6G de China Mobile a atteint jusqu’à 280 Gbps (50 Go en 1,4 seconde) [15] – environ 14× plus rapide que la 5G. Mais le responsable réseau de SK Telecom note que « les cas d’usage pour la 6G restent flous » et prévient qu’« il est difficile de trouver une raison de se précipiter vers la 6G » avant d’exploiter pleinement la 5G [16] [17]. Globalement, la 6G est considérée comme une priorité de recherche précoce pour le début des années 2030.
- Fusions et leadership dans les télécoms : La consolidation du secteur se poursuit. T‑Mobile US a finalisé l’acquisition d’UScellular pour environ 4,4 milliards de dollars (ajoutant des magasins, des clients et environ 30 % du spectre d’UScellular), ce qui a déjà augmenté le chiffre d’affaires du troisième trimestre d’environ 400 millions de dollars [18]. En Europe, Vodafone et Three UK ont fusionné (“VodafoneThree”) et attribué un contrat 5G de 2,7 milliards de livres à Ericsson et Nokia [19]. En Afrique/médias : Canal+ (TV payante française) et MultiChoice (DSTV) ont annoncé la création de “CANAL+ Africa” avec une nouvelle équipe de direction panafricaine [20]. Les changements de direction incluent la nomination de Srini Gopalan par T‑Mobile US comme successeur de Sievert (PDG à partir du 1er novembre) pour soutenir la croissance [21].
- Pannes et sécurité : La fiabilité des réseaux a été scrutée. Optus, en Australie, a subi une deuxième panne des appels d’urgence (site d’antenne défectueux) le 29 septembre, perturbant environ 4 500 personnes [22]. Le gouvernement fédéral a critiqué Optus pour avoir “déçu les Australiens” et a promis des mesures de responsabilité [23] (cela fait suite à une précédente panne ayant entraîné quatre décès). En cybersécurité, Cisco Talos a alerté sur une cyber-espionnage en cours (acteurs chinois “Naikon”) visant des opérateurs télécoms et des fabricants asiatiques avec des malwares avancés de type backdoor [24]. Les réseaux mobiles restent une cible cyber à l’échelle mondiale.
- Inclusion numérique : Malgré le déploiement des réseaux, des milliards de personnes restent hors ligne. Un rapport de la GSMA révèle qu’environ 4,7 milliards de personnes (58 % de la population mondiale) utilisent l’internet mobile [25], mais 3,1 milliards (38 %) se trouvent dans la « fracture d’utilisation » – elles sont couvertes par le service mais ne sont pas connectées [26]. Seuls 4 % n’ont aucune couverture. Le directeur général de la GSMA, Vivek Badrinath, note qu’un smartphone à 30 $ pourrait connecter environ 1,6 milliard de personnes actuellement « exclues par le prix » [27]. Combler cette fracture est une priorité pour les régulateurs et l’industrie afin d’étendre les bénéfices socio-économiques. Les initiatives satellitaires y contribuent : par exemple, Starlink de SpaceX est opérationnel dans 14 pays africains (RDC et Somalie ajoutés cette année) [28], et les derniers iPhones d’Apple permettent l’envoi de SMS d’urgence via satellite.
Mises à jour des technologies réseau (2G–6G)
Extinction de la 2G/3G : De nombreux pays ferment enfin les réseaux hérités. Le DICT des Philippines a imposé l’arrêt complet de la 3G d’ici le 30 septembre 2025 (la 2G est déjà en cours de démantèlement) pour libérer du spectre et réduire la fraude [29]. Deux des trois opérateurs (DITO, Globe) y ont déjà éteint la 3G ; Smart le fera avant la date limite [30]. Le régulateur met en avant les gains en sécurité : les anciennes technologies 2G/3G sont plus vulnérables (ex. : aux attaques IMSI-catcher) [31]. De même, le régulateur du Qatar a fixé au 31 décembre 2025 l’arrêt de la 3G, réaffectant ses ressources radio à la 4G/5G [32]. D’autres pays asiatiques (ex. : Singapour) et l’Europe ont des plans similaires d’extinction d’ici 2025–2030 pour réallouer ces bandes.
Expansion 4G : la 4G reste essentielle, surtout dans les marchés émergents. L’opérateur public indien BSNL activera enfin son réseau 4G pan-indien le 27 septembre 2025 [33]. BSNL utilise des équipements 4G développés localement (par le consortium Tejas/C-DOT) et du spectre de bande moyenne issu d’anciens plans de soutien [34] ; cela est considéré comme crucial pour maintenir la concurrence face à Jio/Airtel et améliorer la connectivité rurale. Les marchés d’Asie du Sud comme le Pakistan et le Bangladesh poursuivent également le déploiement de la 4G tout en préparant les futures enchères 5G.
Prolifération de la 5G : le déploiement de la 5G se poursuit à un rythme soutenu, couvrant désormais les zones urbaines et éloignées. Aux États-Unis, Verizon et AT&T activent de nouvelles bandes de spectre moyen (y compris l’AWS-3 d’EchoStar) pour une couverture 5G plus dense. Les opérateurs misent sur le “network slicing” et la 5G privée pour l’IoT industriel. Au Royaume-Uni, Virgin Media O2 a discrètement activé la 5G autonome dans plus de 500 villes et communes (couvrant environ 70 % de la population) [35]. La CTO Jeanie York indique que VMO2 investit “2 millions de livres chaque jour… pour pérenniser notre réseau” afin de stimuler des usages avancés (transports autonomes, télémédecine) [36]. L’analyste de CCS Insight Kester Mann souligne que cette étape “améliorera l’expérience mobile de millions de personnes” [37].
Accès fixe sans fil (mmWave FWA) : alors que les coûts de la fibre explosent, opérateurs et fournisseurs adoptent le haut débit fixe sans fil à haute fréquence. Le 29 septembre, Aviat Networks a annoncé un partenariat avec Intracom Telecom pour fournir des solutions FWA point-à-multipoint multi-gigabits dans les bandes mmWave 28/39 GHz [38]. Le système combiné (plus de 22 Gbps par secteur sur plusieurs miles) ciblera les opérateurs nord-américains cherchant des débits comparables à la fibre via le sans-fil. Le PDG d’Aviat, Pete Smith, souligne que “le sans-fil peut être déployé rapidement et à moindre coût” pour le haut débit à très grande vitesse [39].
Intégration satellite/mobile : Les opérateurs télécoms forment des alliances avec les réseaux satellites pour combler les zones blanches. Deutsche Telekom a signé un accord avec Iridium pour ajouter la connectivité IoT par satellite à sa plateforme (pour les capteurs/suiveurs hors de portée cellulaire). Aux Émirats arabes unis, un consortium (Space42 et Viasat) a annoncé Equatys, une initiative visant à mutualiser le spectre satellite mondial afin que les smartphones standards puissent se connecter via des liens spatiaux lorsqu’ils sont hors réseau [40]. Parallèlement, les fabricants d’appareils intègrent le secours satellite : les modèles iPhone 15/16 d’Apple peuvent désormais envoyer des messages d’urgence (SOS) par satellite. Ces évolutions annoncent un futur où la connectivité terrestre et satellite converge.
R&D 6G : La prochaine génération sans fil reste au stade de laboratoire. China Mobile a fait la une en démontrant un prototype 6G avec un débit de 280 Gbps (fichier de 50 Go en 1,4 seconde) [41]. Mais les analystes rappellent que la 6G reste conceptuelle. Lee Sang-min, responsable de l’accès réseau chez SK Telecom, estime qu’après des années de 5G, il n’existe aucune “killer app” évidente pour la 6G à ce jour [42] [43]. Lee pense que les nouveaux besoins en trafic ne justifient pas de se précipiter vers la 6G : « Il est difficile de trouver une raison de se précipiter vers la 6G », dit-il, plaidant pour un co-développement avec la 5G et une pleine utilisation des réseaux actuels [44] [45]. Les organismes mondiaux de normalisation estiment toujours la commercialisation de la 6G vers 2030, ce qui signifie que la plupart des enseignements de l’ère 5G (cloud-native, intégration de l’IA, efficacité énergétique) restent d’actualité aujourd’hui.
Principaux opérateurs télécoms & fusions
- Opérateurs américains : AT&T a accepté d’acheter les 50 MHz d’EchoStar (3,45 GHz + 600 MHz) pour environ 23 milliards de dollars [46]. Cela donne à AT&T une capacité de bande moyenne pour la 5G et enrichit son portefeuille ; en échange, Boost Mobile (MVNO d’EchoStar) devient un opérateur hybride utilisant les antennes d’AT&T. Le président d’EchoStar, Charlie Ergen, a déclaré que la vente (ainsi qu’un nouvel accord de réseau hybride AT&T/Boost) « sont des étapes cruciales pour répondre aux préoccupations de la FCC concernant l’utilisation du spectre » [47]. Parallèlement, Bloomberg/Reuters rapportent que Verizon négocie également l’achat du spectre AWS-3 d’EchoStar, rejoignant ainsi AT&T et SpaceX parmi les parties intéressées [48].
- T‑Mobile & accords MVNO : T‑Mobile US a renforcé sa position. Il a finalisé le rachat de UScellular (opérateur régional) pour 4,4 milliards de dollars le 1er août, absorbant les ~3 millions d’abonnés de UScell, ses boutiques et environ 30 % de son spectre [49]. Les analystes estiment que la fusion ajoute déjà environ 400 millions de dollars de revenus au T3 et devrait permettre d’économiser 1,2 milliard de dollars par an grâce aux synergies [50]. Côté direction, T‑Mobile a annoncé que son PDG de longue date, Mike Sievert, quittera ses fonctions cette année, et que le COO Srini Gopalan prendra la relève le 1er novembre [51]. La direction précise qu’il s’agit d’une succession planifiée (Sievert devait initialement rester jusqu’en 2028) et que ce changement intervient alors que la concurrence s’intensifie.
- Câble & MVNO : Les géants américains du câble continuent de développer des offres mobiles. Charter et Comcast ont conclu un accord MVNO pour utiliser le réseau de T‑Mobile (annoncé plus tôt en 2025). L’accord marquant de la semaine : Aviat/Intracom (voir ci-dessus) – bien qu’il s’agisse d’un partenariat fournisseur – témoigne d’un intérêt croissant pour l’utilisation du sans-fil dans le haut débit du dernier kilomètre (en concurrence avec le câble pour l’Internet à domicile).
- Europe : La fusion Vodafone-Three UK commence à tenir ses promesses. Après leur fusion en juin 2025 en un seul opérateur « VodafoneThree », le groupe a signé un contrat de 2,7 milliards de livres sur 8 ans (annoncé le 25 septembre) avec Ericsson et Nokia pour moderniser son cœur de réseau et son réseau radio 5G [52]. Ericsson prend la tête, fournissant un réseau d’accès radio 5G économe en énergie et piloté par l’IA sur les sites urbains, tandis que Nokia équipe 7 000 sites – marquant le retour de Nokia comme fournisseur au Royaume-Uni. VodafoneThree avait promis un déploiement de 11 milliards de livres sur 10 ans ; ce contrat en est la première étape majeure.
- Asie/Pacifique : En Inde, la rivalité s’intensifie : Jio et Airtel dominent la 5G urbaine, mais l’opérateur public BSNL revient dans la course avec son déploiement 4G. Par ailleurs, les opérateurs de Singapour se préparaient à arrêter la 3G en octobre (source : DatacenterD). En Australie, Optus (filiale de Singtel) vacille après des pannes réseau et une vive réaction du public (voir Pannes).
- Afrique : Si les fusions-acquisitions pures dans les télécoms sont rares, de grands mouvements ont lieu dans les secteurs adjacents. Le 29 septembre, MultiChoice (DSTV d’Afrique du Sud) et Canal+ (France) ont officialisé leur fusion sous le nom « CANAL+ Africa ». La nouvelle plateforme TV payante/internet a nommé une équipe dirigeante axée sur l’Afrique [53]. Cela annonce une concurrence accrue dans les médias numériques et le haut débit africains (ex. : déploiement de la fibre au Nigeria, au Kenya).
Actualités mondiales sur le spectre
- Enchères de fréquences : Les gouvernements continuent de réattribuer des bandes pour le haut débit mobile. Le Vietnam a mis aux enchères le reste de son « dividende numérique » 700 MHz le 23 septembre – VNPT a payé environ 83 millions de dollars pour une licence afin d’améliorer la 4G/5G rurale [54]. La Turquie a finalisé une enchère prévue en octobre 2025 pour les 700 MHz et 3,5 GHz (voir ci-dessus [55]). Le Pérou a récemment organisé sa propre enchère 5G (quatre opérateurs ont remporté des licences à la mi-septembre). En Amérique latine, d’autres enchères sont prévues : la Colombie et le Paraguay prévoient des appels d’offres 5G avant la fin de l’année. En Asie, le Pakistan et la Thaïlande mettraient aux enchères de nouvelles bandes moyennes pour la 5G. (Une liste complète des enchères est résumée dans les suivis sectoriels.)
- Évolutions de la réglementation du spectre : Les débats se poursuivent sur l’utilisation sans licence vs. sous licence. Aux États-Unis, la FCC a finalisé une deuxième enchère mmWave (28/37/39 GHz) en août 2025 ; elle encourage également les FAI ruraux à reconstruire avec du matériel non chinois (Rip-and-Replace). En Europe, les opérateurs font pression sur Bruxelles pour libérer la bande supérieure des 6 GHz pour le mobile (comme la Chine/États-Unis l’ont fait) afin de préparer le terrain pour la 6G [56] [57]. Le Groupe de politique du spectre radioélectrique de l’UE doit publier des orientations d’ici mi-2026. Parallèlement, pour le spectre spatial : la FCC et l’UIT attribuent des fréquences pour l’Internet par satellite (par exemple, les lancements de Starlink, OneWeb continuent d’ajouter de la capacité).
- Constellations de satellites : Les acteurs de l’internet par satellite se développent. SpaceX a lancé 28 nouveaux Starlinks le 28 septembre (lot n° 11–20) [58], visant une couverture mondiale. Lightspeed de Telesat et d’autres (AST SpaceMobile, Lynk, etc.) préparent des partenariats télécoms (Lukens). Un accord notable : SpaceX a accepté d’acheter l’activité HughesNet d’EchoStar (et son spectre) pour environ 17 milliards de dollars (annoncé le 4 septembre) afin de renforcer le service satellite mondial. Les fournisseurs visent aussi la 5G “direct-to-phone” via satellites (AT&T a annoncé des projets avec Lynk, par exemple).
Évolutions réglementaires et politiques
- Enquêtes sur les pannes : Le gouvernement australien a réagi fermement face aux défaillances du réseau. Après la panne d’appels d’urgence d’Optus du 29 septembre, la ministre des Communications a exigé une enquête complète [59]. Le Sénat australien enquête déjà sur Optus et Telstra à propos d’une panne de mi-septembre qui aurait causé quatre décès. Les régulateurs veulent garantir une alimentation de secours et une redondance pour les systèmes d’urgence.
- Accent sur l’écart d’utilisation : Les organismes mondiaux poussent des politiques pour stimuler l’adoption. La Commission du haut débit de l’ONU et la GSMA ont souligné qu’environ 3,1 milliards de personnes (38 % de la population mondiale) disposent d’une couverture mobile mais n’utilisent pas Internet [60]. Ils appellent à des initiatives telles que des combinés à très bas coût, des programmes d’alphabétisation et des forfaits de données abordables. Vivek Badrinath de la GSMA a noté qu’un smartphone à 30 $ pourrait connecter 1,6 milliard de ces utilisateurs non connectés [61]. Certains gouvernements (par exemple en Asie et en Afrique) étudient des subventions ou des « bons numériques » pour acheter des téléphones bon marché.
- Réglementations sur la confidentialité/sécurité : Aucune nouvelle loi majeure n’a été dévoilée les 29–30 septembre, mais des incidents de sécurité mettent la pression sur les régulateurs. Après les crises d’Optus, les autorités australiennes pourraient renforcer les audits des télécoms et exiger des mesures de protection plus robustes. En Europe et aux États-Unis, les dernières semaines ont vu la poursuite de l’examen des équipements télécoms (sécurité 5G, risques de botnet). Les agences de cybersécurité ont exhorté les opérateurs mondiaux à appliquer les correctifs – l’alerte Cisco Talos [62] rappelle la menace constante d’espionnage. De plus, la FCC et les agences de protection des données continuent d’examiner la manière dont les opérateurs traitent les données de localisation des clients et les demandes de surveillance.
Sécurité, confidentialité des données & pannes
- Panne d’urgence Optus : Le 29 septembre, Optus n’a de nouveau pas réussi à acheminer les appels d’urgence (000) après une défaillance d’une antenne mobile en Nouvelle-Galles du Sud [63]. Plus de 4 500 appels ont été interrompus ; heureusement, aucune vie n’a été perdue cette fois. Mais l’incident est survenu dans la foulée d’une panne à la mi-septembre (due à une mise à jour du pare-feu) qui a provoqué une indignation nationale après avoir été tenue responsable de quatre décès [64]. Le Premier ministre Albanese et le Trésorier Chalmers ont qualifié cela d’« absolument choquant » et ont exigé des comptes [65]. La PDG de l’opérateur s’est excusée publiquement, déclarant que « les procédures établies n’ont pas été suivies » [66].
- Cyberattaques : De nouvelles recherches montrent que les réseaux télécoms restent des cibles. Cisco Talos a rapporté qu’un groupe de hackers lié à la Chine (« Naikon ») mène des campagnes visant des opérateurs télécoms et des fabricants asiatiques avec des variantes du cheval de Troie PlugX depuis 2022 [67]. Le malware permet l’exfiltration de données à partir de systèmes compromis. Bien qu’aucune violation spécifique concernant de grands opérateurs n’ait été révélée, les analystes estiment que les télécoms doivent renforcer la sécurité de leurs réseaux OT (contrôleurs d’antennes relais, nœuds SS7/CatM, etc.) contre ce type de logiciel espion.
Commentaire d’expert
Des leaders du secteur et des analystes se sont exprimés sur ces tendances :
« Ces derniers chiffres montrent l’élan extraordinaire de la 5G dans le monde, mais surtout en Amérique du Nord », a déclaré Viet Nguyen, président de 5G Americas. L’Amérique du Nord compte désormais environ 339 millions d’abonnés 5G [68]. Comme l’a ajouté Kristin Paulin (5G Americas), « La 5G entre dans une nouvelle phase en tant qu’épine dorsale de l’IoT et de la transformation numérique » [69].
Lee Sang-min (responsable de l’accès réseau chez SK Telecom) met en garde contre un engouement prématuré : « Il ne semble pas qu’il y aura une forte augmentation du nouveau trafic [de données]. Dans cette situation, il est difficile de trouver une raison de se précipiter vers la 6G. » Il a noté que les leçons tirées de la 5G (absence de “killer app” et écosystèmes fournisseurs fermés) signifient que « la 6G peut être préparée plus lentement et avec plus de confiance. » [70] [71].
Pete Smith, PDG d’Aviat Networks, à propos des nouvelles technologies FWA : « Le sans-fil peut être déployé rapidement et de manière rentable, et il est parfaitement adapté pour offrir une connectivité haut débit associée à une excellente fiabilité. » Son partenaire, le PDG d’Intracom Kartlos Edilashvili, a déclaré que leur solution « établit une nouvelle référence pour le FWA » et aidera les opérateurs américains à « offrir une véritable expérience multi-gigabit » via le sans-fil [72].
Vivek Badrinath (Directeur général de la GSMA) sur les lacunes de connectivité : « Un appareil à 30 $ pourrait rendre les combinés abordables pour jusqu’à 1,6 milliard de personnes qui sont actuellement exclues de la connexion à la couverture Internet mobile disponible. » Il a appelé à une mobilisation collaborative (industrie, décideurs politiques, fabricants) pour produire de tels combinés et réduire l’écart d’utilisation [73].
Prévisions du marché & analyses d’experts
- Adoption de la 5G : Les études sectorielles (5G Americas, estimations RCR) prévoient ~9 milliards de connexions 5G d’ici 2030 [74] (près de 60 % de tous les appareils mobiles). Cette croissance est alimentée à la fois par la demande des consommateurs et l’expansion de l’IoT (capteurs industriels compatibles 5G NR, C-V2X dans les véhicules, etc.). Omdia/Analysys Mason prévoient une trajectoire similaire pour le nombre total d’adresses 5G.
- Trafic réseau : Les analystes d’Ookla et d’OpenSignal rapportent que l’utilisation moyenne des données 5G double chaque année sur les marchés matures. Le rapport RCR note que les utilisateurs américains consomment en moyenne 111 Go/mois [75]. La croissance du trafic (vidéo IA, métavers, cloud gaming) exerce une pression sur la capacité des bandes moyennes et du cœur de réseau.
- Croissance des revenus : Les analystes financiers s’attendent à ce que les revenus mondiaux des services mobiles continuent une croissance lente, à un chiffre (dans les marchés matures), mais que les revenus des équipements réseau augmentent plus rapidement grâce à la R&D 5G/6G. La 5G privée (5G d’entreprise) est un segment émergent : ABI Research prévoit que la 5G privée deviendra un marché de plusieurs milliards de dollars d’ici 2028.
- Efficacité spectrale : Les prochaines évolutions comme la 5G-Advanced (2026+) et les futures normes (6G) devraient multiplier par 2 à 3 l’efficacité spectrale par rapport à la 5G. Les analystes de JPMorgan notent que les opérateurs investiront massivement dans l’automatisation des réseaux pilotée par l’IA pour améliorer l’efficacité alors que le volume de données par connexion explose.
- Écart de connectivité : Les économistes soulignent que la grande population non connectée représente un marché potentiel. La GSMA/UIT estime que la pénétration de l’Internet mobile atteindra ~80 % d’ici 2030 si l’écart d’utilisation se réduit. Chaque augmentation de 10 % de la connectivité dans les pays à faible revenu pourrait ajouter ~50 à 100 milliards de dollars au PIB (McKinsey).
Focus régionaux
- Afrique : La connectivité s’améliore de manière inégale. L’Afrique subsaharienne n’affiche qu’environ 1,2 % de pénétration 5G [76], bien en dessous de la moyenne mondiale de plus de 20 %. Cependant, le haut débit mobile (3G/4G) progresse – actuellement environ 44 % de la population est couverte par la 4G (la 3G représente encore environ 50 % des connexions) [77]. Les principaux opérateurs (MTN, Vodacom, Orange) étendent leur couverture 4G ; le PDG de MTN, Ralph Mupita, défend le développement de la fibre optique et l’entrepreneuriat des jeunes pour stimuler l’adoption des données. Parallèlement, l’Internet par satellite atteint de plus en plus de pays : Starlink de SpaceX couvre 14 pays (lancé au Ghana, au Kenya, au Nigeria, etc.), avec la RDC et la Somalie comme ajouts les plus récents [78]. Les programmes d’inclusion numérique (points Wi-Fi publics, mobile money) visent à réduire le « fossé d’utilisation » de 710 millions d’Africains encore hors ligne malgré la couverture [79].
- Asie : Les marchés asiatiques présentent de forts contrastes. La Chine reste le leader mondial de la 5G avec environ 1,15 milliard d’utilisateurs 5G (63 % de sa base mobile) et environ 4,65 millions de stations de base 5G (36 % de ses sites) [80]. Elle poursuit également de manière agressive la R&D sur la 6G (finançant des projets de plusieurs milliards de dollars [81]). Les Philippines voisines abandonnent la 3G d’ici la fin du mois [82], tandis que des pays comme l’Inde et l’Indonésie accélèrent l’expansion de la 4G/5G. L’Indonésie prévoit de libérer la bande des 2,6 GHz et de tester satellites/NTN pour amener la 5G dans les îles éloignées [83]. Le Japon et la Corée du Sud poursuivent les essais 5G-Advanced ; SK Telecom préconise une approche mesurée pour la 6G [84]. Le Pakistan et le Bangladesh, après des retards, ont programmé des enchères de spectre 5G pour fin 2025, suivant l’exemple de leurs voisins (par exemple, le déploiement de la 5G en Malaisie l’an dernier).
- Europe : L’Europe déploie agressivement des réseaux 5G mais met en garde contre le risque de prendre du retard sur la prochaine génération. Des opérateurs comme Vodafone, Deutsche Telekom, Orange, etc., ont exhorté les régulateurs à libérer toute la bande des 6 GHz pour le mobile, sous peine de perdre du terrain face aux États-Unis/Chine sur la 6G [85]. Concernant le déploiement de la 5G, l’Europe de l’Ouest affiche des résultats contrastés : le Danemark, l’Espagne et le Portugal sont en tête en matière de couverture, tandis que le Royaume-Uni et la Belgique accusent un certain retard en raison d’obstacles liés à la planification [86]. Au Royaume-Uni, l’opérateur issu de la fusion Vodafone/Three a choisi de nouveaux fournisseurs 5G [87]. Le jalon de la 5G autonome de Virgin Media O2 [88] figure parmi les déploiements les plus ambitieux d’Europe récemment, avec aussi des lancements récents en Finlande (mine industrielle 5G) et la poursuite des enchères de spectre (pays nordiques, Balkans). La Commission européenne finance la recherche sur la 6G dans le cadre de son initiative Smart Networks/6G, avec des essais prévus à la fin des années 2020.
- Amériques : En Amérique du Nord, la 5G est presque omniprésente dans les zones urbaines. Les États-Unis comptent désormais environ 339 millions de connexions 5G [89]. Les grands opérateurs canadiens (Rogers/Bell/Telus) modernisent leurs réseaux vers la 5G NR avec des couches AWS-3/LTE-Advanced. L’Amérique latine déploie encore la 4G mais se prépare à la 5G : le Mexique et le Brésil disposent de réseaux 5G actifs (règles de spectre révisées), tandis que le Pérou et le Chili ont attribué des bandes 5G en 2024/25. L’Argentine a terminé sa première enchère 5G à la mi-2025, et la Colombie/Panama prévoient des enchères plus tard cette année. Les gouvernements utilisent ces enchères pour lever des fonds et accélérer l’accès numérique.
Toutes les informations proviennent de rapports sectoriels, de communiqués de presse et d’agences de presse (voir les liens). Les tendances ci-dessus sont soulignées par des voix de l’industrie : le CTO d’AT&T insiste sur le gain de parts de marché 5G grâce à une FWA plus intelligente par rapport à la fibre [90] ; la CTO de Virgin Media O2 qualifie le déploiement de son réseau de “pérennisation de notre réseau” pour de nouveaux services numériques [91] ; et des régulateurs mondiaux comme la GSMA plaident pour des réformes politiques afin de combler la fracture numérique [92]. Ces évolutions – des grands contrats et fusions 5G à la lente progression de la 5G sur de nouveaux marchés, en passant par le milliard de personnes encore non connectées – définissent un moment charnière dans l’évolution des télécoms mobiles.
Sources : Actualités et rapports vérifiés de Reuters, RCR Wireless, GSMA, Mobile World Live, sites de l’industrie des télécoms et communiqués de presse officiels [93] [94] [95] [96] [97] [98] [99] [100] [101] [102] [103]. Tous les faits et citations renvoient à la couverture originale.
References
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