Principaux développements en un coup d’œil
- Changement de production d’Apple : Apple a déplacé toute la fabrication de l’iPhone 17 en Inde – un changement sans précédent par rapport à la Chine – exportant pour 7,5 milliards de dollars d’iPhones depuis l’Inde entre avril et juillet [1]. Les premières ventes de l’iPhone 17 sont solides (avec les modèles Pro Max particulièrement demandés) et les analystes prévoient une hausse d’environ 11 % en glissement annuel des expéditions d’Apple en Chine au second semestre 2025 [2]. Le nouvel iPhone 17 Air ultra-fin d’Apple s’avère étonnamment résistant – les tests de durabilité le qualifient de « l’iPhone le plus durable à ce jour » [3] – bien qu’Apple corrige déjà un rare bug de l’appareil photo via une mise à jour logicielle.
- Fuites et mises à jour de la prochaine génération Samsung : Des fuites internes révèlent que le futur Galaxy S26 Ultra de Samsung sera doté d’un écran M14 OLED de pointe (la même technologie de matériaux que celle utilisée dans les derniers iPhones d’Apple) associé à la nouvelle technologie CoE pour un écran plus fin et plus lumineux [4] [5]. Une autre fuite montre un mode intégré « Private Display » qui réduit les angles de vision pour empêcher les regards indiscrets [6]. Côté logiciel, Samsung a commencé à déployer la mise à jour Android 16 (One UI 8.0) sur les modèles Galaxy récents en avance sur le calendrier, et tease déjà One UI 8.5 avec plus d’une douzaine de nouvelles fonctionnalités alimentées par l’IA et une refonte du design inspirée d’iOS [7] [8].
- Le Pixel de Google, axé sur l’IA (et un premier modèle pliable) : La gamme Pixel 10 de Google (lancée fin août) regorge de fonctionnalités d’IA – par exemple, un assistant « Magic Cue » qui suggère de manière proactive des actions, une IA Gemini embarquée pour les tâches vocales et d’image en direct, et un record de l’industrie avec 7 ans de mises à jour OS/sécurité [9] [10]. Google a également présenté un aperçu de son premier modèle pliable, le Pixel 10 Pro Fold, doté d’un écran intérieur de la taille d’une tablette et d’une conception eSIM uniquement (suivant la tendance eSIM d’Apple) [11]. Particularité, les Pixel 10 sont « prêts pour le satellite » – ils sont les premiers à prendre en charge la connectivité satellite T-Mobile/Starlink pour la messagerie hors réseau et l’accès à Maps dès la sortie de la boîte [12] [13].
- Le design audacieux de Xiaomi et son nouveau système d’exploitation : Xiaomi a confirmé que ses prochains flagships Xiaomi 17 Pro/Max introduiront un nouveau « Magic Back Screen » – essentiellement un grand écran secondaire à l’arrière du téléphone autour du module caméra [14] [15]. Des images fuitées montrent que cet écran arrière peut couvrir presque toute la face arrière, permettant l’affichage de widgets, le contrôle de la musique, et même l’utilisation des caméras arrière de haute qualité pour les selfies [16] [17]. Lors de son événement du 25 septembre en Chine, Xiaomi a également dévoilé HyperOS 3 (son interface basée sur Android 16) qui apporte une notification contextuelle « HyperIsland » similaire à celle de l’iPhone et une suite de nouvelles fonctionnalités HyperAI intégrées [18] [19]. La série Xiaomi 17 sera livrée avec HyperOS 3 préinstallé, et les anciens appareils le recevront à partir du mois prochain.
- Réorganisations des appareils photo chez OnePlus et OPPO : Des fuites concernant le futur OnePlus 15 (attendu en octobre) montrent une refonte spectaculaire – décrite comme un mélange de styles Pixel et iPhone – ainsi qu’une énorme batterie de 7 300 mAh (la plus grande jamais vue chez OnePlus) et une résistance à l’eau IP68 [20] [21]. Notamment, OnePlus mettrait fin à son partenariat avec Hasselblad ; à la place, la marque a développé son propre moteur d’imagerie « DetailMax » pour l’appareil photo du OnePlus 15, visant à offrir une clarté ultra-élevée sans le réglage Hasselblad [22]. Pendant ce temps, la marque sœur OPPO a annoncé un kit d’appareil photo professionnel estampillé Hasselblad pour son futur Find X9 Pro. Ce kit, qui se fixe magnétiquement, comprend une poignée et un objectif externe Hasselblad qui fait office de convertisseur téléobjectif, apportant ainsi un zoom optique de type reflex 200 mm au téléphone [23] [24]. Le chef de produit OPPO a confirmé que le kit d’appareil photo Hasselblad est en développement et sera lancé avec le Find X9 Pro, soulignant la volonté d’offrir une photographie mobile de niveau professionnel.
- Le retour en force de Huawei et les progrès de HarmonyOS : Des rumeurs circulent selon lesquelles le prochain fleuron de Huawei, la gamme Mate 80, inclura un modèle ultra-fin « Mate 80 Air » pour concurrencer l’iPhone Air d’Apple [25] [26]. Cette variante « Air » de Huawei devrait être eSIM-only (sans tiroir SIM physique) et utiliser un système innovant de refroidissement microfluidique (une minuscule pompe à liquide au lieu d’un ventilateur) pour garder l’appareil fin au frais [27]. En Chine, le système d’exploitation mobile maison de Huawei, HarmonyOS (désormais en version 5), continue de s’étendre – il est maintenant installé sur 17 millions d’appareils et a capté 17 % du marché chinois des OS pour smartphones au deuxième trimestre 2025, dépassant légèrement iOS d’Apple à 16 % [28] [29]. « Huawei a déjà construit un écosystème entièrement indépendant des États-Unis », a récemment déclaré un haut dirigeant de Huawei, alors que les efforts de l’entreprise en matière de logiciels et de puces visent à contourner les sanctions technologiques américaines [30]. Huawei a d’ailleurs repris la première place des vendeurs de smartphones en Chine ce trimestre, et sa nouvelle puce Kirin 9020 (lancée dans un modèle pliable haut de gamme) marque le retour de la compatibilité 5G sans composants américains [31].
- Pliables et tendances premium : Le HONOR Magic V Flip 2 a été lancé en Chine et fusionne haute couture et haute technologie : une édition limitée « Professor Jimmy Choo » sublime le format flip-phone, mais sous le capot, il affiche une batterie record de 5 500 mAh – la plus grande jamais vue sur un pliable à clapet – et un appareil photo principal de 200 MP, une autre première pour un téléphone à clapet [32] [33]. De nouvelles données de marché montrent que les téléphones pliables explosent en Chine et commencent à gagner du terrain à l’échelle mondiale : Huawei domine désormais le marché global foldable avec 48 % de part des expéditions de pliables au premier semestre 2025, dépassant Samsung (20 % de part) alors que les OEM chinois innovent rapidement dans cette catégorie [34] [35]. Cela dit, les pliables ne représentent encore qu’environ 1 % du total des expéditions de smartphones, restant un segment de niche (mais très rentable) principalement destiné aux acheteurs premium [36]. La premiumization continue du marché est évidente – même si les volumes unitaires augmentent d’environ 1 %, le prix de vente moyen des smartphones devrait bondir d’environ 5 % cette année, les fabricants misant sur les modèles haut de gamme, de fortes promotions et des offres de financement pour inciter les consommateurs à renouveler leur appareil [37].
- Mouvements commerciaux et de réseau : Le transfert agressif de la production d’Apple vers l’Inde s’inscrit dans une stratégie plus large de diversification des chaînes d’approvisionnement et de réduction des risques géopolitiques [38] [39]. En répartissant la fabrication entre l’Inde (désormais un important exportateur d’iPhones) et d’autres régions, Apple vise à se prémunir contre d’éventuels droits de douane commerciaux entre les États-Unis et la Chine et à assurer la stabilité. Dans le secteur des télécoms, la fusion de Vodafone et Three au Royaume-Uni a progressé avec un important plan de déploiement 5G de 11 milliards de livres sterling : l’entreprise fusionnée a choisi Ericsson et Nokia (et non des fournisseurs chinois) comme principaux fournisseurs de réseau, une décision annoncée cette semaine avec la promesse de construire « le meilleur réseau 5G du Royaume-Uni » à un rythme rapide [40]. Et sur le plan réglementaire, la FCC américaine a annoncé son intention d’assouplir les règles d’implantation des antennes 5G (en contournant certains examens environnementaux) pour accélérer la couverture rurale – une proposition critiquée par les groupes environnementaux mais soutenue par l’industrie qui souhaite un déploiement plus rapide de la 5G (le débat est en cours au 26 septembre).
- Aperçu et perspectives des analystes : Malgré des vents contraires économiques, le marché des smartphones se stabilise enfin. IDC prévoit désormais une modeste croissance de 1 % des expéditions mondiales de smartphones en 2025 (à 1,24 milliard d’unités), une légère révision à la hausse par rapport aux projections précédentes, principalement portée par une hausse attendue de 3,9 % des ventes d’iPhone (iOS) cette année [41] [42]. « Bien que la volatilité des tarifs continue de créer de l’incertitude, pour l’instant ce n’est qu’un bruit de fond… Les OEM doivent poursuivre la diversification pour s’assurer de pouvoir répondre à une demande soutenue sur la plupart des marchés », déclare Nabila Popal d’IDC, notant que la forte croissance prévue en 2025 aux États-Unis (+3,6 % en glissement annuel), au Moyen-Orient (+6,5 %) et en Inde/Asie du Sud-Est compensera une baisse prévue de 1 % en Chine [43] [44]. Les fabricants se concentrent sur la valeur plutôt que le volume – en misant sur des appareils haut de gamme (avec des fonctionnalités telles que GenAI et les pliables) qui se vendent plus cher [45]. Plus de 370 millions de smartphones dotés de capacités d’IA générative devraient être expédiés en 2025 (environ 30 % de tous les téléphones), un chiffre qui devrait grimper à 70 % des appareils d’ici 2029, l’IA embarquée devenant une fonctionnalité « indispensable » même sur les téléphones de milieu de gamme [46]. Les téléphones pliables, quant à eux, arrivent rapidement à maturité : « Les avancées matérielles et logicielles des récents lancements de pliables… montrent que cette catégorie est en train de lever les obstacles à l’adoption grand public », observe Francisco Jeronimo d’IDC [47]. IDC prévoit que les expéditions de pliables augmenteront de +6 % en 2025 (contre +4 % en 2024) et s’accéléreront encore en 2026–27 [48]. En répondant aux préoccupations de durabilité et de prix, les pliables sont bien placés pour gagner du terrain – mais même d’ici 2027, ils devraient rester à moins de 3 % du marché, ce qui souligne que les smartphones classiques resteront dominants dans un avenir proche [49]
Le grand tournant d’Apple : iPhones « Made in India » & demande record
La toute dernière série d’iPhone 17 d’Apple ne bat pas seulement des records de ventes, elle réinvente aussi la stratégie de fabrication d’Apple. Pour la première fois, tous les nouveaux iPhones sont fabriqués hors de Chine – principalement en Inde. Ce que les observateurs du secteur qualifient de « tournant historique », Apple a considérablement étendu la production d’iPhones en Inde dans cinq usines, cherchant à réduire sa dépendance à la Chine sur fond de tensions géopolitiques [50]. Entre avril et juillet, l’Inde a exporté pour 7,5 milliards de dollars d’iPhones, soit près de la moitié de la valeur des exportations d’Apple de l’année complète précédente [51]. Une récente analyse de Canalys a même révélé que l’Inde a dépassé la Chine en tant que premier exportateur de smartphones vers les États-Unis. [52]. Cette stratégie de diversification poursuit deux objectifs : se prémunir contre les risques commerciaux entre les États-Unis et la Chine (le PDG Tim Cook aurait promis 600 milliards de dollars d’investissements aux États-Unis pour obtenir des exemptions de droits de douane sur les appareils fabriqués en Inde) et renforcer la résilience de la chaîne d’approvisionnement d’Apple [53]. « En diversifiant sa chaîne d’approvisionnement, Apple vise à atténuer les risques de droits de douane américains sur les appareils fabriqués en Chine et à garantir la stabilité », note MacRumors, citant les efforts d’Apple pour satisfaire les régulateurs américains tout en maintenant la production [54].
Du côté de la demande, Apple bénéficie d’un accueil chaleureux pour l’iPhone 17 – surtout en Chine, qui est devenue un champ de bataille crucial face aux rivaux locaux. Le jour du lancement (19 septembre) à Pékin, des centaines de clients faisaient la queue devant le magasin phare d’Apple [55]. En ligne, la première vague de précommandes de l’iPhone 17 en Chine a dépassé les ventes du premier jour de l’iPhone 16 de l’an dernier en une minute, provoquant brièvement la panne de sites de e-commerce [56]. Tous les créneaux de retrait pour le 17 Pro Max (le modèle haut de gamme) à Shanghai ont été réservés en 20 minutes, et le nouvel iPhone 17 de base d’Apple avec 256 Go (soit le double de stockage du modèle de base de l’an dernier) est devenu le best-seller de la gamme [57] [58]. « J’aime beaucoup le nouveau design du 17… Le modèle Air est aussi joli, mais le Pro Max offre une meilleure autonomie », a confié un client de Pékin à Reuters dans la file d’attente du jour de lancement [59]. Les analystes estiment que le mélange de nouveautés de design et de fonctionnalités de la série iPhone 17 (par exemple, des écrans plus lumineux et plus résistants aux rayures, et des appareils photo améliorés [60]) pourrait donner à Apple un avantage crucial en Chine. Omdia, l’analyste principal Chiew Le Xuan prévoit que les expéditions d’iPhone en Chine augmenteront de 11 % d’une année sur l’autre au second semestre 2025 grâce à l’iPhone 17, contribuant à une croissance attendue de +5 % des ventes mondiales d’unités Apple pour l’année [61]. C’est une tendance encourageante pour Apple, qui avait vu ses expéditions en Chine baisser plus tôt au troisième trimestre face à la concurrence féroce de Huawei et Xiaomi [62].
Tout n’a pas été parfait pour les tout derniers appareils d’Apple. Les premiers utilisateurs ont découvert un étrange problème d’appareil photo sur l’iPhone 17 Pro et le nouvel iPhone Air ultra-léger : lors de la prise de photos sous certains éclairages LED de scène extrêmement puissants (comme lors de concerts), les images pouvaient présenter des zones noircies ou des artefacts ondulés [63]. Apple a reconnu ce bug, le qualifiant de « phénomène très rare », et a déclaré avoir « identifié un correctif » qui sera déployé dans une prochaine mise à jour d’iOS [64]. Une autre petite controverse, surnommée « Scratchgate », a éclaté sur les réseaux sociaux après que certains utilisateurs ont constaté que le cadre en aluminium anodisé des nouveaux modèles d’iPhone 17 (Apple étant revenu cette année de l’aluminium série 7000 après le titane de l’an dernier) se rayait assez facilement, même à cause des anneaux de chargeur MagSafe ou de clés dans une poche. Un testeur a signalé une rayure circulaire visible à l’arrière d’un iPhone 17 après seulement quelques jours sur un dock MagSafe [65]. En réponse, Apple a affirmé que la série 17 est « tout aussi durable que les modèles précédents » – la société explique avoir choisi l’aluminium cette année pour son rapport résistance/poids, et que les tests internes répondent aux mêmes normes de durabilité [66] [67]. D’ailleurs, dans une vidéo de test de résistance JerryRigEverything devenue virale, le châssis incroyablement fin de l’iPhone 17 Air a survécu à des torsions et rayures sans dommage majeur, semblant confirmer l’affirmation d’Apple selon laquelle il s’agit de l’iPhone le plus résistant à ce jour [68] [69]. De plus, un démontage par iFixit a révélé que l’iPhone Air est étonnamment réparable pour un appareil Apple – des composants clés comme la batterie et l’écran sont plus accessibles que sur les modèles précédents [70]. Il semble donc qu’Apple soit parvenu à rendre la série 17 à la fois plus élégante et un peu plus facile à réparer, répondant ainsi à une critique fréquente.Dans l’ensemble, les mesures prises par Apple en septembre signalent un changement stratégique à long terme. L’entreprise mise tout sur les iPhones haut de gamme (l’iPhone 17 Pro Max avec son zoom périscope 5× et son écran ProMotion 120Hz devrait être le modèle le plus vendu l’an prochain [71]) tout en réorganisant simultanément son empreinte de production mondiale pour réduire les risques. Avec l’Inde désormais véritable centre de production d’iPhone et la demande chinoise en hausse malgré la concurrence locale, Apple aborde le dernier trimestre de l’année avec un certain élan. Les investisseurs l’ont remarqué : l’action Apple a grimpé d’environ 4 % cette semaine, effaçant ses pertes de 2025, après des rapports faisant état d’une demande plus forte que prévu pour l’iPhone 17 [72]. Les véritables défis à venir seront de savoir si Apple peut maintenir ce rythme de ventes (surtout si l’économie mondiale reste morose) et si sa chaîne d’approvisionnement peut livrer suffisamment d’appareils sans accroc – mais pour l’instant, Cupertino surfe sur le succès d’un lancement record et d’une nouvelle stratégie de production audacieuse.
Samsung : des fuites laissent entrevoir des innovations pour le S26 Ultra, tandis que One UI devient plus intelligent
Samsung n’a peut-être pas lancé de nouveau téléphone majeur cette semaine, mais la rumeur enfle autour de son prochain modèle phare – et Samsung en a profité pour déployer d’importantes mises à jour logicielles. De multiples fuites concernant la future série Galaxy S26 ont fait surface sur le web, dressant le portrait d’un Galaxy S26 Ultra qui va nettement hausser le niveau en matière de technologie d’affichage et de fonctionnalités de confidentialité. Selon des sources de l’industrie (via ETNews en Corée), le Galaxy S26 Ultra adoptera un tout nouveau panneau OLED fabriqué avec le jeu de matériaux M14 de Samsung – la même génération avancée d’OLED qu’Apple utilise pour les écrans de l’iPhone 17 [73] [74]. Cet OLED M14, combiné à une technologie appelée CoE (color-filter-on-encapsulation), permettrait à l’écran du S26 Ultra d’être plus lumineux et plus économe en énergie tout en étant plus fin. CoE élimine essentiellement le besoin d’une couche de polariseur traditionnelle en l’intégrant dans le film mince, ce qui améliore la sortie lumineuse et réduit l’épaisseur [75] [76]. Le résultat, selon les leakers, est une meilleure « efficacité lumineuse » – c’est-à-dire un écran plus lumineux avec potentiellement une meilleure autonomie – et un appareil qui pourrait être légèrement plus fin que son prédécesseur. Si cela se confirme, ce serait un bond significatif ; en utilisant l’OLED M14 plus CoE, Samsung Display (le fabricant du panneau) pourrait dépasser la luminosité des iPhones et Pixels actuels, qui utiliseraient déjà le matériau M14 mais pas encore la technologie CoE. Pour référence, les écrans de téléphones les plus lumineux (série Pixel 10 Pro) atteignent 3 300 nits, tandis que l’actuel Galaxy S25 Ultra de Samsung plafonne à environ 2 600 nits [77] [78]. Le S26 Ultra pourrait combler cet écart, voire le dépasser, offrant ainsi une visibilité extérieure encore meilleure.
Une autre fonctionnalité innovante aperçue dans le code de Samsung est quelque chose appelé « Affichage privé » ou « Affichage intelligent de confidentialité ». La célèbre source de fuites IceUniverse a publié que One UI 8.5 (le logiciel en cours de développement de Samsung) contient un bouton pour un mode écran de confidentialité baptisé « Flex Magic Pixel ». Lorsqu’il est activé, il limite les angles de vision de l’écran afin que toute personne n’étant pas directement en face du téléphone voie une image déformée ou assombrie [79]. Une vidéo de démonstration montre apparemment que, de côté, l’écran du Galaxy paraît noir, mais de face il est clair [80]. En d’autres termes, c’est comme un filtre de confidentialité intégré – très utile pour consulter des informations sensibles sur votre téléphone en public. La mise en œuvre semble impliquer une modulation des pixels contrôlée par l’IA (d’où le nom Magic Pixel), et IceUniverse a noté que cela semblait être « commutable », ce qui implique que les utilisateurs peuvent l’activer ou le désactiver facilement [81]. On ne sait pas s’il s’agit uniquement d’une fonctionnalité logicielle (utilisant le contrôle des angles de vision de l’OLED) ou si un matériel spécial est nécessaire. À noter que la fuite n’a pas confirmé si cet affichage de confidentialité est exclusif au S26 Ultra ou s’il sera disponible sur d’autres modèles, mais il a été mentionné en même temps que One UI 8.5, ce qui suggère qu’il pourrait faire ses débuts sur la série S26 (début de l’année prochaine) avec un déploiement plus large possible.
En parlant de One UI 8.5, Samsung prépare clairement une mise à jour majeure basée sur Android 16. Bien que les téléphones S26 ne soient attendus qu’au début de 2026, les fuites concernant les logiciels de Samsung apparaissent déjà. D’après divers rapports (y compris une analyse de Android Authority et 9to5Google), One UI 8.5 est axé sur l’IA et la finition. Au moins quatre nouvelles fonctionnalités centrées sur l’IA sont en préparation : Meeting Assistant (traduction en temps réel des conversations et présentations lors des réunions), Touch Assistant (qui utilise l’OCR IA pour analyser le texte à l’écran et accélérer la lecture ou les interactions), Smart Clipboard (qui suggérera des actions lors de la copie de texte – comme traduire, résumer ou partager – grâce à l’IA embarquée), et Social AI Composer (qui peut rédiger des publications sur les réseaux sociaux ou même des avis clients pour vous à partir d’une image ou d’un contexte fourni) [82] [83]. Essentiellement, Samsung intègre des assistants IA dans toute l’interface pour rendre le téléphone plus proactif. Une fuite suggère même que Samsung intégrera non seulement sa propre IA mais potentiellement plusieurs agents IA : le code de One UI 8.5 fait référence à la prise en charge de la future IA Gemini de Google, de l’IA Gauss de Samsung (issue de sa division recherche), et même de la populaire IA tierce Perplexity, toutes accessibles via un nouveau raccourci “accès rapide à l’IA” sur l’écran d’accueil [84] [85]. Cela pourrait signifier que les utilisateurs pourront choisir ou utiliser différents modèles d’IA selon les tâches – une approche ambitieuse de “l’IA partout”. De plus, One UI 8.5 devrait apporter une refonte visuelle inspirée de iOS : des captures d’écran ayant fuité montrent un design plus “glassy” avec des éléments arrondis et translucides (certains parlent d’un effet “Liquid Glass” similaire à iOS 17), une application Paramètres repensée avec des en-têtes plus grands et une barre de recherche en bas, et des applications natives mises à jour avec des interfaces plus épurées [86] [87]. Même l’application Téléphone de Samsung serait en train d’être revue (interface à onglets dans un menu en forme de pilule et transcription de la messagerie vocale en direct à la manière d’Apple) [88] [89].
Alors que ces fonctionnalités sont à l’horizon, Samsung a lancé cette semaine quelque chose de concret : la version stable d’Android 16 (One UI 8.0) pour certains appareils. À la surprise générale de ses fans, Samsung a commencé le déploiement officiel de One UI 8.0 sur les derniers Galaxy Z Fold 6 et Z Flip 6 le 21 septembre, plus tôt que beaucoup ne l’avaient prévu [90]. La mise à jour a d’abord été déployée en Corée du Sud et s’étend désormais à l’international, apportant les nouvelles fonctionnalités de confidentialité et de personnalisation d’Android 16, ainsi que les ajouts propres à Samsung (même si One UI 8.0 était une mise à jour modeste en termes de design). Le journal des modifications de Samsung a mis en avant quelques nouveautés amusantes : une fonctionnalité « Best Face » alimentée par l’IA dans l’appareil photo qui aide à choisir la meilleure photo de groupe en analysant les expressions de chacun [91], une personnalisation améliorée dans le menu Fond d’écran & Style, et une meilleure intégration de l’assistant vocal IA de Samsung dans toute l’interface utilisateur [92] [93]. À noter, Samsung promet désormais un support plus long – les Galaxy S25 et plus récents recevront 4 mises à jour du système d’exploitation et 5 ans de correctifs de sécurité, s’alignant sur la politique de Google et soulignant l’importance croissante de la longévité dans le segment premium (Samsung a même surpassé certains concurrents en incluant certains téléphones de milieu de gamme dans ce support étendu).
Toutes ces initiatives montrent que Samsung mise gros sur les technologies de pointe et l’expérience utilisateur pour maintenir son leadership Android. Les spécifications/innovations fuitées du Galaxy S26 Ultra – un écran ultramoderne et une fonctionnalité de confidentialité unique – indiquent que Samsung veut retrouver le titre de meilleur écran et peut-être séduire les utilisateurs professionnels ayant besoin de confidentialité. Parallèlement, ses mises à jour logicielles agressives et ses intégrations d’IA démontrent que Samsung n’attend pas pour intégrer l’IA générative dans l’usage quotidien du téléphone ; il fait la course avec Google (et les fabricants chinois comme HyperOS de Xiaomi) pour proposer l’interface la plus “intelligente”. Si même la moitié de ces fuites se confirment, début 2026 les utilisateurs Galaxy pourraient disposer de téléphones avec écrans privés à faisceau étroit et un choix d’assistants IA à portée de main – des fonctionnalités qui semblent presque futuristes. Pour l’instant, les fans de Samsung peuvent profiter d’Android 16 et spéculer à mesure que de nouveaux détails émergent. Avec One UI 8.5 probablement lancé en même temps que le S26, Samsung dispose d’environ 3 à 4 mois pour peaufiner ces ajouts. La guerre de l’IA sur smartphone s’intensifie clairement, et Samsung veut s’assurer de ne pas être laissé pour compte. Comme l’a récemment déclaré un cadre de Samsung, « l’IA avancée et personnalisée [sera] dans la vie quotidienne des utilisateurs, franchissant une étape de plus vers la démocratisation de l’IA » [94] – une déclaration faite alors que le Newsroom de Samsung annonçait le déploiement de One UI 8 avec des fonctionnalités IA. En résumé, attendez-vous à ce que votre Galaxy devienne beaucoup plus “intelligent” et sécurisé dans les mois à venir.Google & Android : les Pixels adoptent l’IA, premier pliable en vue
Alors qu’Apple et Samsung dominaient l’actualité hardware, Google a discrètement connu un mois transformateur qui continue de faire des vagues dans l’industrie. Fin août, Google a dévoilé la série Pixel 10, et les annonces de ce lancement restent d’actualité fin septembre : Google mise tout sur les fonctionnalités centrées sur l’IA et un support logiciel étendu pour faire ressortir les téléphones Pixel. Tous les modèles Pixel 10 – du Pixel 10 de base au Pixel 10 Pro XL – sont équipés de la nouvelle puce Tensor G5 de Google, qui intègre du matériel IA embarqué pour exécuter les modèles d’IA “Gemini” de Google directement sur le téléphone [95] [96]. Cela permet une multitude de nouvelles capacités qui ont commencé à être déployées cette semaine auprès des utilisateurs :
- « Magic Cue » : un assistant IA qui affiche intelligemment des informations et suggestions d’actions en fonction du contexte [97]. Par exemple, si vous appelez une compagnie aérienne, Magic Cue peut automatiquement afficher vos informations de vol, ou si un ami vous demande une photo de votre chien, l’assistant peut faire remonter les photos récentes de votre chien – un peu comme un Google Assistant proactif surboosté. « Call Screen 2.0 » / Prendre un message : Google a amélioré son filtrage d’appels. Désormais, si vous refusez un appel, l’application Téléphone peut transcrire une messagerie vocale en temps réel de l’appelant (comme la messagerie vocale en direct d’Apple) ou même demander à l’IA de Google de poser des questions à l’appelant pour obtenir des détails et ensuite vous montrer la transcription en direct [98]. Cela signifie qu’il n’est plus nécessaire de deviner qui appelle ou pourquoi : vous pouvez lire ce que la personne veut avant de décrocher.
- Fonctionnalités vocales et d’image IA du Pixel : Le Pixel 10 peut effectuer une traduction vocale instantanée lors des appels dans plusieurs langues, et il tente même de restituer les traductions dans le ton de voix de chaque interlocuteur [99]. La démonstration de Google a montré une conversation entre des anglophones et des francophones, le Pixel traduisant chaque côté dans une voix qui imite celle de l’orateur d’origine – une avancée claire par rapport aux voix monotones des traducteurs classiques. Côté image, Google a introduit « Camera Coach » (un assistant IA qui vous donne des conseils dans le viseur – par exemple « nettoyez l’objectif » ou « essayez un angle plus bas pour une meilleure lumière » – pour vous aider à prendre de meilleures photos) [100], « Auto Best Take » qui prend une rafale de jusqu’à 150 images et sélectionne automatiquement la meilleure photo de groupe où tout le monde a les yeux ouverts et sourit [101], et des améliorations de « Magic Editor / Add Me » qui vous permettent non seulement d’effacer des objets indésirables mais aussi de vous ajouter dans une photo grâce à l’IA si vous étiez la personne qui la prenait (une amélioration de l’outil Magic Eraser de l’an dernier et de l’outil expérimental d’ajout de selfie) [102].
- IA générative sur l’appareil (« Gemini Nano ») : Peut-être le choix le plus audacieux, le Pixel 10 est livré avec Gemini Nano, une version allégée du futur grand modèle d’IA de Google, fonctionnant localement. Cela alimente des fonctions comme l’édition de photos basée sur la conversation dans Google Photos (vous pouvez littéralement dire à votre téléphone « rends le ciel plus bleu et enlève les touristes à l’arrière-plan » et il le fera) [103] et l’intégration NotebookLM, qui peut prendre vos captures d’écran ou transcriptions et permettre à un chatbot IA de les analyser comme s’il était votre assistant de recherche personnel [104]. Google exploite clairement sa puissance de recherche en IA pour faire des téléphones Pixel une vitrine de ce que l’IA peut faire sans le cloud. Et, fait notable, contrairement à certains concurrents, Google ne facture pas cela en supplément : c’est inclus dans le prix de l’appareil.
En plus de ces fonctionnalités logicielles, Google a fait sensation avec sa politique de mise à jour : tous les appareils Pixel 10 bénéficieront de 7 ans de mises à jour du système d’exploitation et de correctifs de sécurité [105]. Il s’agit d’un engagement sans égal dans l’industrie (même Apple ne propose généralement qu’environ 5 ans de support iOS). Cela signifie qu’un Pixel 10 acheté en 2025 recevra encore de nouvelles fonctionnalités et versions d’Android jusqu’en 2032. L’objectif de Google est clairement de rassurer les acheteurs sur le fait que les Pixels peuvent être des investissements à long terme, et non des gadgets jetables. Ce support prolongé s’inscrit aussi probablement dans la stratégie de Google sur certains marchés (comme l’entreprise et le secteur public) où un support long est indispensable.
Maintenant, du côté matériel, les Pixel 10 et Pixel 10 Pro/Pro XL de Google sont eux-mêmes de solides téléphones phares (OLED de 6,3 à 6,8″, jusqu’à 3 300 nits de luminosité, excellents appareils photo, etc.), mais la nouvelle matérielle la plus excitante est ce que Google a teasé à leurs côtés : son pliable maison, le Pixel 10 Pro Fold. Google a bien sorti un Pixel Fold en 2023, mais il s’agissait d’un pliable de type livre (s’ouvrant comme une petite tablette). Le Pixel 10 Pro Fold, en revanche, serait un appareil de type clamshell “flip” – en gros, la réponse de Google au Galaxy Z Flip. Lors de l’événement de lancement des Pixel, Google a donné un bref aperçu : l’appareil possède un grand écran interne (environ 7 pouces déplié, selon les fuites) et surtout pas de tiroir SIM, ce qui indique qu’il sera eSIM uniquement sur des marchés comme les États-Unis [106]. Le fait que Google suive l’exemple d’Apple avec l’eSIM uniquement (Apple l’a fait avec l’iPhone 14 US et a étendu avec l’iPhone 15 à l’international) suggère que l’eSIM devient la norme pour les téléphones haut de gamme. Le Pixel 10 Pro Fold sera également parmi les premiers téléphones à sortir avec Android 16 préinstallé (puisqu’il devrait être commercialisé en octobre). Nous n’avons pas encore toutes les spécifications, mais on s’attend à une puce Tensor G5, un écran OLED flexible 120 Hz, et peut-être quelques appareils photo Pixel-parfaits (probablement moins nombreux que sur le Pixel 10 Pro classique à cause du manque de place). La stratégie de Google semble être que l’IA plus de nouveaux formats = le futur d’Android. Dans une innovation amusante côté connectivité, Google a confirmé que la série Pixel 10 sera la première à pouvoir se connecter directement à Internet par satellite via Starlink de SpaceX en partenariat avec T-Mobile [107] [108]. Alors qu’Apple a introduit l’an dernier la fonction SOS d’urgence par satellite, Google va plus loin : les Pixel 10 pourront utiliser la liaison satellite pour des données de base – par exemple envoyer des coordonnées Maps ou des messages simples quand vous n’avez aucun signal cellulaire. T-Mobile et SpaceX travaillent sur ce concept de “satellite LTE”, et le Pixel 10 est essentiellement “prêt” pour cela dès que les satellites Starlink de nouvelle génération seront opérationnels. Cela souligne l’expertise logicielle de Google – ils ont intégré cette capacité très tôt.
En somme, les annonces de Google soulignent à quel point les logiciels et l’IA sont désormais des éléments clés de différenciation dans la course aux smartphones. La gamme Pixel, qui détient environ 3 % de parts de marché au niveau mondial, ne fera pas bouger les volumes comme un iPhone ou un Galaxy. Mais les Pixel ouvrent souvent la voie à des fonctionnalités qui deviennent ensuite la norme sur Android. Par exemple, l’écran d’appel de Google et les astuces photo basées sur l’IA ont poussé d’autres (Samsung, Xiaomi) à adopter des idées similaires. Avec le Pixel 10, Google va presque jusqu’à sur-livrer en matière de fonctionnalités IA, comme pour planter un drapeau indiquant que « voici ce qu’Android peut faire quand Google contrôle toute la chaîne ». L’engagement de mises à jour sur 7 ans met également la pression sur Samsung et d’autres pour prolonger leur support (ce que, comme mentionné, Samsung a porté à 5 ans sur certains appareils). À court terme, les critiques du Pixel 10 sont positives quant à l’utilité des nouvelles fonctionnalités IA, même si certaines (comme la traduction vocale) sont encore en cours de déploiement via des mises à jour logicielles. Un possible accroc : une petite mise à jour post-lancement fin septembre a en fait désactivé une nouvelle fonctionnalité IA du Pixel 10 (« Assistant avec Bard » dans le lanceur) à cause d’un bug, montrant que l’IA de pointe peut rencontrer quelques problèmes de jeunesse [109]. Google indique qu’elle sera réactivée après correction du problème. Néanmoins, les propriétaires de Pixel explorent cette semaine tout, de la rédaction de SMS par l’IA dans des tons spécifiques à la synthèse vocale d’articles longs. À mesure que l’IA devient un fil conducteur chez toutes les marques (voir les plans de Samsung, HyperOS AI de Xiaomi, etc.), Google tente de garder une longueur d’avance en étant le meilleur sur l’IA.
Pour la suite, la priorité immédiate de Google est le lancement du Pixel 10 Pro Fold (prévu pour le 4 octobre 2025, selon les invitations). Cela ajoutera un nouvel acteur sur le marché des pliables – et étant donné le contrôle de Google sur Android, on peut s’attendre à quelques astuces logicielles spécifiques aux pliables. Android 14 (l’an dernier) et Android 15 ont amélioré la prise en charge des écrans pliants ; avec Android 16, Google devrait proposer encore plus pour la continuité sur grand écran et peut-être intégrer cette Gemini IA au multitâche sur un téléphone à écran tablette. Si le Pixel 10 Pro Fold parvient à convaincre (et peut-être à proposer un prix inférieur à Samsung), il pourrait faire entrer davantage les téléphones Android pliables dans le grand public. Même l’équipe Surface Duo de Microsoft (qui a été dissoute après le départ de Panos Panay) n’est plus là, et Google semble reprendre le flambeau pour montrer ce qu’un pliable Android pur peut faire. Ajoutez à cela la Pixel Watch 4 et les nouveaux Pixel Buds annoncés, et Google dispose désormais d’une offre écosystémique complète – ce vers quoi il tendait pour mieux rivaliser avec l’approche intégrée d’Apple.
En résumé, pour Google et Android : l’IA est le maître-mot. Comme l’a titré un article, Google a transformé le lancement du Pixel 10 en « 9 façons dont l’IA rend le Pixel plus utile » [110]. Des fonds d’écran personnalisés par IA à la possibilité de parler à une IA de votre journée (la nouvelle application Pixel Journal propose des suggestions d’écriture et des bilans de santé mentale grâce à l’IA [111]), Google insuffle un peu de « smart » dans chaque interaction. Et avec des concurrents comme Samsung et Xiaomi qui suivent la tendance, Android dans son ensemble évolue vers une plateforme enrichie par l’IA. Les gagnants seront les consommateurs – à condition que ces fonctionnalités ne soient pas de simples gadgets. À en juger par les premiers retours des utilisateurs (par exemple, beaucoup apprécient la commodité de Magic Cue et des transcriptions d’appels), nous sommes au début d’une nouvelle ère où les smartphones sont vraiment intelligents, anticipant les besoins et dialoguant avec nous. Le pari de Google est de mener cette ère – et le Pixel 10 en est la preuve de concept.
Xiaomi, OnePlus & autres : designs audacieux et innovations photo
Les principaux fabricants chinois ont fait beaucoup parler d’eux autour du 25–26 septembre, de la grande présentation de produits de Xiaomi à OnePlus et OPPO suscitant l’enthousiasme des amateurs de photographie.
Xiaomi a organisé un événement de lancement très médiatisé en Chine le 25 septembre pour dévoiler la nouvelle série Xiaomi 17 et son dernier logiciel. La vedette était le Xiaomi 17 Pro et 17 Pro Max, qui introduisent une caractéristique de design frappante que Xiaomi appelle le « Magic Back Screen ». En essence, les modèles Pro disposent d’un grand écran AMOLED secondaire à l’arrière du téléphone, entourant l’îlot de caméras [112]. Il ne s’agit pas d’une petite fenêtre de notification comme sur le Mi 11 Ultra de 2021 ; c’est un panneau substantiel couvrant une grande partie de l’arrière. Les teasers de Xiaomi (et une vidéo de démonstration en direct sur Weibo) ont montré que cet écran arrière peut exécuter des widgets d’application comme un chronomètre, des contrôles de musique et des alertes d’appels entrants – vous pouvez donc consulter des informations d’un simple coup d’œil sans retourner le téléphone [113]. Vous pouvez également l’utiliser comme un viseur pour les selfies avec les caméras arrière [114], ce qui vous permet de prendre des selfies de très haute qualité en utilisant la caméra principale de 50 MP et de vous voir sur l’écran arrière. C’est comme un miroir/écran intégré pour l’appareil photo – une idée déjà expérimentée à petite échelle par Meizu et les propres téléphones ultra de Xiaomi auparavant, mais Xiaomi va beaucoup plus loin cette fois. Les images fuitées et les rendus officiels de Xiaomi suggèrent que l’écran arrière couvre presque toute la moitié supérieure de l’arrière du téléphone, offrant un espace suffisant pour les notifications, les fonds d’écran personnalisés, ou même des applications complètes (bien que Xiaomi n’ait pas confirmé s’il sera possible d’exécuter n’importe quelle application ou seulement des fonctions spécifiques). Ce design audacieux fait partie de la stratégie de Xiaomi pour différencier ses flagships sur un marché saturé : un Xiaomi 17 Pro Max avec un écran arrière entièrement fonctionnel se démarque clairement parmi les autres modèles.
Sous le capot, Xiaomi a confirmé que la série 17 sera parmi les premières à être équipée du chipset Qualcomm Snapdragon 8 Gen 5 (qui devrait être officiellement annoncé par Qualcomm en octobre). En fait, une première fiche Geekbench montre le Xiaomi 17 Pro fonctionnant avec un Snapdragon 8 Gen 5 et 16 Go de RAM [115] – il est extrêmement rapide, bien que, de façon intéressante, les scores étaient légèrement inférieurs à ceux du futur Dimensity 9500 de MediaTek dans un téléphone concurrent, ce qui suggère qu’un ajustement logiciel précoce pourrait être nécessaire [116]. Au-delà des performances, Xiaomi met fortement l’accent sur l’expérience logicielle pour cette génération. Lors de l’événement, il a officiellement lancé HyperOS 3, la dernière version du système d’exploitation maison de Xiaomi (qui remplace MIUI à l’échelle mondiale). HyperOS 3 est basé sur Android 16 et Xiaomi l’a présenté comme un « OS universel » pour téléphones, tablettes et appareils IoT. La mise à jour apporte de nombreuses nouvelles fonctionnalités :- Une fonctionnalité appelée « HyperIsland » – un hommage évident à la Dynamic Island d’Apple – qui est une bulle de notification dynamique/mini-widget apparaissant autour de la découpe de l’appareil photo pour des éléments comme la lecture de musique, les minuteurs ou les appels entrants [117]. L’implémentation de Xiaomi a été présentée avec deux petites formes de pilule pouvant s’agrandir, s’échanger ou être touchées – par exemple, pour afficher l’état de la charge ou une notification de VTC en haut de l’écran sans interrompre l’application en cours [118]. Intégration profonde de l’IA (HyperAI) : HyperOS 3 inclut des fonctionnalités d’IA générative à l’échelle du système. Xiaomi a présenté un assistant vocal IA capable de résumer le contenu à l’écran, un rédacteur assisté par IA qui peut ajuster votre style ou ton d’écriture à la demande, et un créateur d’images IA qui peut transformer des photos fixes en fonds d’écran animés [119] [120]. Par exemple, vous pouvez copier du texte, et le nouveau Presse-papiers intelligent proposera de le traduire ou de le résumer automatiquement – à l’image de la prochaine fonctionnalité de Samsung, ce qui indique une tendance plus large [121].
- HyperOS pour l’IoT : Xiaomi étend HyperOS au-delà des téléphones – leur événement a également dévoilé la Xiaomi Watch S4 et la Smart Band 10, qui fonctionnent avec une version adaptée d’HyperOS. L’idée est de créer un écosystème parfaitement connecté (à l’instar de l’approche HarmonyOS de Huawei). Les téléphones peuvent partager des applications et des services avec les objets connectés et même les appareils domotiques Xiaomi via HyperOS.
À noter, Xiaomi a annoncé que HyperOS 3 sera déployé dans le monde entier à partir de fin octobre 2025, atteignant des dizaines de modèles d’ici début 2026 [122]. Cela signifie que les séries Xiaomi 13/14/15 et de nombreux appareils Redmi/Poco dans le monde pourront bientôt découvrir la nouvelle interface. Les premiers retours saluent le design élégant d’HyperOS 3 – il conserve la personnalisation de MIUI mais avec une esthétique plus épurée et des animations plus rapides, en plus des nouvelles fonctions IA. Xiaomi vise clairement à combler l’écart logiciel avec Apple et Samsung en proposant un OS qui paraît intelligent et cohérent sur tous les types d’appareils.
Changement de cap vers OnePlus et OPPO – deux marques du groupe BBK Electronics – où l’on observe un accent sur l’innovation photo et l’amélioration de la formule haut de gamme :
- Pour OnePlus, le futur OnePlus 15 (probablement lancé en octobre) a fait l’objet de nombreuses fuites. OnePlus lui-même a commencé à laisser des indices sur les réseaux sociaux, confirmant en substance certaines rumeurs. Le OnePlus 15 devrait proposer un écran plat de 6,7 pouces à 165 Hz – le PDG de OnePlus a même réagi à une fuite concernant l’écran 165 Hz et ne l’a pas démentie [123]. Cela donnerait à OnePlus le droit de se vanter du taux de rafraîchissement le plus élevé sur un téléphone grand public (la plupart des concurrents sont à 120 Hz). Côté design, des photos fuitées sur Weibo montrent un châssis plus anguleux, aux bords carrés (comme les bords plats de l’iPhone) et un grand bloc caméra carré avec trois objectifs mais sans périscope. Fait intéressant, OnePlus met fin à son partenariat de 3 ans avec Hasselblad pour l’optimisation photo [124]. À la place, OnePlus a développé sa propre chaîne d’imagerie appelée « DetailMax Engine ». Selon des sources internes, cela implique de nouveaux algorithmes HDR et de texture développés en interne par OnePlus pour offrir ce qu’ils appellent « clarté et authenticité » dans les photos [125]. L’abandon de Hasselblad suggère que OnePlus veut se forger une identité photo propre (et peut-être économiser le coût de la licence de la marque Hasselblad). La configuration photo du OnePlus 15 serait composée de trois capteurs de 50 MP (principal, ultra grand-angle, téléobjectif), mais avec des capteurs légèrement plus petits que l’an dernier – une fuite affirme que OnePlus a dû utiliser un capteur plus petit pour loger une énorme batterie de 7 300 mAh [126] [127]. Oui, OnePlus mise tout sur la capacité de la batterie : 7 300 mAh, c’est énorme (la plupart des flagships tournent autour de 5 000 mAh). Si cela se confirme, combiné à la charge ultra-rapide de OnePlus (probablement ~150 W), le 15 pourrait être un monstre d’autonomie, facilement un téléphone de deux jours. Il tournera sous OxygenOS 16 (basé sur Android 16) et presque à coup sûr sur la dernière puce Snapdragon. OnePlus a également officiellement confirmé que l’appareil sera certifié IP68 pour la résistance à l’eau – une première pour la série principale OnePlus (auparavant, seuls les modèles « Pro » ou T étaient IP68) [128]. Tous ces indices montrent que OnePlus cherche à créer un véritable flagship « sans compromis » pour se réaffirmer sur le marché premium. Après les OnePlus 12/13/14 (qui avaient des noms et des sorties régionales confus), ce OnePlus 15 est présenté comme un grand renouveau. Des documents marketing ayant fuité parlent même d’« une nouvelle ère » pour OnePlus, suggérant une refonte du design et peut-être une politique tarifaire agressive pour concurrencer directement Samsung.
Chez OPPO, l’effervescence concerne la prochaine série Find X9 (attendue au 4e trimestre 2025 ou début 1er trimestre 2026). Ce qu’OPPO a confirmé via son chef de produit Zhou Yibao est plutôt enthousiasmant : le Find X9 Pro sera lancé avec un kit caméra Hasselblad optionnel [129] [130]. Ce kit a été présenté dans des images conceptuelles – il s’agit essentiellement d’une poignée de caméra et d’un module d’objectif magnétiques et amovibles. La poignée se fixe au téléphone (probablement via des broches pogo ou des aimants type MagSafe) pour offrir une prise en main façon reflex et un bouton déclencheur. Fixé à cette poignée, on trouve un objectif externe fabriqué par Hasselblad (un convertisseur téléobjectif). OPPO a indiqué que c’est la première fois qu’Hasselblad fabrique directement un accessoire optique pour un téléphone. L’objectif externe étend probablement les capacités téléobjectives du téléphone : des rumeurs évoquent que le Find X9 Pro aura un téléobjectif 200 MP avec zoom optique 3× intégré ; avec l’objectif additionnel, il pourrait atteindre ~5× voire 10× optique (le concept est similaire à ce que Vivo a fait avec le X90 Pro+ où un accessoire faisait passer un télé 85mm à 150mm). Dans le cas d’OPPO, l’objectif externe pourrait faire passer l’équivalent 3× 64mm à environ 200mm équivalent (ce qui correspond à un zoom 8×) pour des prises de vue à grande distance [131]. Surtout, comme Hasselblad le fabrique, la qualité d’image devrait être élevée – évitant potentiellement la perte de netteté habituelle des objectifs clipsés bon marché. OPPO a aussi indiqué que ce kit serait magnétique pour une utilisation plus facile, alors que les anciens kits d’objectifs pour téléphone (comme ceux pour Moto Z ou anciens Xiaomi) étaient compliqués à fixer [132]. Cette initiative d’OPPO montre que même si les caméras intégrées atteignent leurs limites (contraintes de taille), les fabricants explorent des options modulaires pour satisfaire les passionnés de photographie. En plus de l’objectif, le kit OPPO comprend un bouton déclencheur et probablement une batterie supplémentaire dans la poignée pour plus de stabilité et de longues séances photo [133]. Cela peut transformer le téléphone fin en un pseudo-appareil photo hybride à la demande. Le Find X9 Pro devrait aussi embarquer des spécifications haut de gamme : Snapdragon 8 Gen 5, un nouveau capteur Sony 1″ pour la caméra principale, et un superbe écran OLED. Avec OnePlus qui se concentre sur le traitement interne de l’image et OPPO sur le matériel externe de la caméra, le groupe BBK couvre les deux aspects (jeu de mots voulu) de l’innovation en photographie mobile.
En résumé, les OEM chinois stimulent une innovation rapide en matière de design et de technologie photo :
- Xiaomi utilise un écran supplémentaire à l’arrière pour ajouter de la fonctionnalité et du style.
- OnePlus mise sur la force brute des spécifications – batterie massive, taux de rafraîchissement ultra-élevé, et une rupture nette avec les anciens partenariats photo.
- OPPO mélange la photographie à l’ancienne avec les smartphones modernes grâce à des objectifs amovibles.
- Huawei revient dans la course au 5G et à l’ultra-fin malgré les contraintes, et mise sur le logiciel (HarmonyOS) pour se différencier sur son marché domestique.
- HONOR fusionne des partenariats mode avec des améliorations techniques (ce téléphone à clapet de 5 500 mAh répond au talon d’Achille des pliables à clapet – l’autonomie).
Les consommateurs, surtout en Chine, ont désormais l’embarras du choix en matière de fonctionnalités de pointe. Les pliables sans pli visible, les téléphones qui se transforment en appareils photo compacts avec accessoires, et les téléphones multi-écrans ne sont plus des concepts – ils existent ou sont imminents. Cette concurrence intense fait aussi pression sur les prix mondiaux : par exemple, Xiaomi a laissé entendre que le 17 Pro sera nettement moins cher en Chine qu’un iPhone 17 Pro équivalent [135] (certaines fuites évoquent ~45 % moins cher), ce qui pourrait forcer Apple à revoir ses stratégies tarifaires sur ces marchés.
Tendances du marché mondial et perspectives
Tous ces développements de fin septembre 2025 soulignent quelques tendances clés qui façonnent l’industrie mobile à l’approche de 2026 :
1. Résilience du marché premium et concurrence « Ultra » : Même si les ventes globales de smartphones sont restées stables, le segment premium (téléphones à plus de 800 $) prospère. Les marques se concentrent de plus en plus sur leurs modèles haut de gamme « Ultra/Pro » – comme on le voit avec les contraintes d’approvisionnement de l’iPhone 17 Pro Max d’Apple, les innombrables fuites du S26 Ultra de Samsung, et les marques chinoises qui intègrent les meilleures spécifications dans leurs flagships. IDC note que si la croissance en volume en 2025 n’est que d’environ 1 %, la valeur des smartphones devrait croître de 6 % – ce qui signifie que l’industrie génère plus de revenus grâce aux téléphones plus chers [136]. Des batteries plus grandes, de meilleurs écrans, des collaborations de luxe (comme Honor x Jimmy Choo), et des fonctionnalités uniques (satellite, puces IA, etc.) visent toutes à convaincre les consommateurs de changer d’appareil et de payer plus cher. Et cela fonctionne : grâce aux promotions et aux plans de paiement échelonné, les téléphones premium sont plus accessibles même si leur prix affiché est élevé [137] [138].
2. La révolution de l’IA sur les appareils : Pratiquement tous les grands acteurs mettent en avant l’IA. En quelques mois, l’IA est passée d’un simple mot à la mode à des fonctionnalités très concrètes. Comme l’a observé Anthony Scarsella d’IDC, « GenAI continue d’être un axe majeur pour les fabricants… plus de 370 millions de smartphones compatibles GenAI seront expédiés en 2025, soit environ 30 % du marché » [139]. D’ici la fin de la décennie, on s’attend à ce que les fonctionnalités IA (des assistants vocaux aux outils de création de contenu) soient présentes dans environ 70 % des téléphones [140]. C’est un changement radical : les téléphones évoluent d’outils de communication à assistants intelligents. Pour les consommateurs, cela signifie que le prochain téléphone que vous achèterez sera probablement capable de comprendre des demandes complexes (et pas seulement via des services cloud comme Siri/Alexa, mais directement sur l’appareil). L’annonce fin septembre de l’intégration de Gemini AI par Google, les raccourcis multi-IA prévus par Samsung, et les fonctionnalités IA de HyperOS de Xiaomi confirment tous que l’IA est le nouveau champ de bataille, tout comme la qualité photo l’était la décennie précédente. Un point intéressant : ces capacités IA nécessitent des puces puissantes – c’est sans doute pourquoi Qualcomm, MediaTek, Apple, Google, etc. augmentent tous la puissance de traitement neuronal dans leurs SoC. Attendez-vous à ce que le Snapdragon 8 Gen 5 (prévu en octobre lors du sommet Qualcomm) mette fortement l’accent sur les améliorations IA, car il doit permettre toutes ces nouvelles fonctionnalités que les fabricants souhaitent proposer.
3. Les pliables deviennent grand public (lentement) : De 2023 à 2025, on a assisté à une explosion des modèles pliables. Là où Samsung était autrefois presque seul, on compte désormais au moins une douzaine de pliables crédibles dans le monde (du Razr de Motorola au Pixel Fold de Google, en passant par Huawei, Xiaomi, Honor, Vivo, etc.). Les chiffres de parts de marché des pliables de Counterpoint pour le premier semestre 2025 sont révélateurs : Huawei 48 %, Samsung 20 %, d’autres comme Oppo, Vivo, Motorola se partageant le reste [141]. Le bond de Huawei s’explique en grande partie par les ventes en Chine (les pliables Mate X5 et Pocket S de Huawei se sont très bien vendus sur le marché domestique alors que les iPhones d’Apple faisaient face à un certain vent de nationalisme). Malgré tout, à l’échelle mondiale, les Fold et Flip de Samsung sont les meilleures ventes là où ils sont disponibles. La prévision d’IDC selon laquelle les livraisons de pliables augmenteront de 6 % en glissement annuel en 2025 (contre une croissance de 4 % en 2024) suggère une accélération [142]. Mais les pliables restent une infime part du marché – moins de 3 % d’ici 2029, selon IDC [143]. Ils demeurent un produit de niche en raison du prix (souvent plus de 1000 $), des préoccupations de durabilité et, dans certains marchés, du manque de disponibilité. Cependant, l’innovation dans ce domaine influence aussi les téléphones classiques (par exemple, les charnières ultra-fines permettent des téléphones plus fins, et l’idée d’un petit écran de notification sur les modèles à clapet a inspiré l’écran arrière du Xiaomi 17). C’est une courbe d’adoption technologique classique : les pliables ne domineront peut-être jamais, mais ils stimulent la concurrence haut de gamme et l’avancée technologique.
4. Chaîne d’approvisionnement et géopolitique : Le déplacement d’Apple vers l’Inde, les contournements des sanctions par Huawei, et même les initiatives réglementaires européennes (comme l’imposition de l’USB-C, qui a eu lieu en 2024, et la possible obligation de batteries remplaçables par l’utilisateur d’ici 2027) montrent tous que l’industrie mobile est étroitement liée à la politique et à la géopolitique mondiale. En septembre 2025, les tensions technologiques entre les États-Unis et la Chine étaient toujours présentes – les États-Unis auraient examiné le lancement surprenant par Huawei d’une puce 5G 7nm dans le Mate 60 Pro (en août) comme une possible violation des sanctions. Huawei, de son côté, lors de sa conférence Connect fin septembre, a essentiellement nargué les États-Unis, déclarant « Nous avons construit un écosystème totalement indépendant des États-Unis. » [144]. Cet écosystème inclut HarmonyOS, sa propre boutique d’applications, et désormais des efforts dans la conception de puces (avec le fondeur chinois SMIC). Reste à savoir si Huawei pourra maintenir cette indépendance, mais pour l’instant cela a mené à une véritable concurrence sur le marché des logiciels en Chine (17 % de part de marché pour HarmonyOS contre 16 % pour iOS [145] – qui aurait cru il y a quelques années qu’iOS d’Apple serait en troisième position dans la course des OS en Chine ? Les forks d’Android dominent toujours collectivement avec ~66 %, mais la croissance de HarmonyOS est significative). Sur un autre front, l’Inde s’impose non seulement comme une base de fabrication mais aussi comme un immense marché – l’engouement autour des exportations d’iPhone et la reprise attendue des ventes de smartphones en Inde poussent les entreprises à adapter davantage leurs stratégies pour ce pays (par exemple, le partenariat de Google avec des opérateurs indiens pour le Pixel, Xiaomi lançant des modèles spécifiques pour l’Inde, etc.). Et aux États-Unis, les opérateurs encouragent la transition vers l’eSIM, tandis que des régulateurs comme la FCC cherchent à équilibrer la rapidité du déploiement de la 5G avec les préoccupations des communautés. Le 26 septembre n’a pas vu de nouvelle loi majeure, mais des rumeurs circulent selon lesquelles, dès le début de l’année prochaine, le DMA (Digital Markets Act) de l’UE pourrait imposer l’interopérabilité d’iMessage et des boutiques d’applications tierces sur iPhone, ce qui serait un changement majeur – à surveiller en 2026.5. Fusions et bouleversements du marché : Bien qu’aucune fusion majeure n’ait été annoncée les 25–26 septembre, il convient de noter la tendance à la consolidation dans les télécoms – le Royaume-Uni ayant approuvé la fusion Vodafone–Three, créant ainsi un nouveau géant (annoncé plus tôt dans la semaine) – et les fabricants d’appareils formant des partenariats (comme OnePlus s’intégrant davantage à la R&D d’OPPO, opérant essentiellement comme des sous-marques, et HMD Global commençant à fabriquer des téléphones Nokia en Europe pour séduire les acheteurs soucieux de sécurité). Le paysage du téléphone mobile est dynamique : les petites marques trouvent soit une niche (la durabilité de Fairphone, le design de Nothing), soit se font évincer par les cinq grands (Apple, Samsung, Xiaomi, Oppo/Vivo, Transsion sur les marchés en développement). Nous avons tout de même vu quelques mouvements d’exécutifs : par exemple, la responsable du design de longue date d’Apple, Evans Hankey (successeur de Jony Ive), a quitté l’entreprise plus tôt cette année et sa remplaçante a finalement été nommée ce mois-ci, et le président de Xiaomi a répondu aux inquiétudes concernant la lenteur de l’expansion mondiale lors d’une interview le 25 septembre, réaffirmant l’engagement envers l’Europe malgré les enjeux géopolitiques [146]. Ces changements plus subtils indiquent que les entreprises se réorganisent pour aborder la prochaine ère technologique (qui inclut la RA/RV – peu de nouvelles à ce sujet cette semaine, mais l’événement Connect de Meta du 27 septembre a probablement présenté de nouvelles lunettes connectées et casques VR, annonçant une future concurrence pour l’attention « mobile » au-delà du téléphone).
6. Sentiment des consommateurs : Les consommateurs manifestent à la fois de l’enthousiasme pour l’innovation et de la lassitude face aux mises à niveau. D’un côté, des fonctionnalités comme les grosses batteries, la charge rapide et les excellents appareils photo sont très appréciées – et les marques les proposent en abondance (comme on le voit avec de nombreux téléphones à batterie 5000mAh+ et des capteurs de plus de 100 MP désormais courants). De l’autre, les préoccupations économiques font que les gens conservent leur téléphone plus longtemps en moyenne (plus de 3 ans dans de nombreux marchés aujourd’hui). C’est pourquoi les marques offrant un long support (Apple, Samsung, Google) séduisent – les gens veulent un appareil qui dure. Les lancements et annonces de fin septembre semblent clairement cibler ceux qui sont prêts à dépenser pour quelque chose de nouveau ou de meilleur : les amateurs de mode voudront le téléphone Jimmy Choo Honor, les férus de spécifications se tourneront vers la grosse batterie et le taux de rafraîchissement élevé de OnePlus, l’utilisateur productif pourrait s’intéresser à l’écran de confidentialité à venir de Samsung ou au kit photo d’OPPO, et l’utilisateur lambda pourrait être séduit par une IA utile qui rend le téléphone plus facile à utiliser (comme les fonctionnalités de Google). Les analystes estiment largement que le pire du marasme des smartphones est passé – en effet, IDC prévoit une croissance annuelle composée d’environ 1,5 % des expéditions entre 2024 et 2029, soit un marché essentiellement stable mais légèrement en hausse, ce qui indique que le marché est mature mais pas mort. Les axes de croissance sont les téléphones premium, les marchés émergents (où il existe encore des primo-accédants au smartphone), et les nouveaux formats.
En conclusion, les actualités des 25–26 septembre 2025 montrent une industrie en pleine forme au sommet de gamme. Nous assistons à une concurrence intense qui stimule l’innovation plus rapidement que jamais : Apple qui mise sur ses forces principales (maîtrise du silicium, excitation autour du retail, et désormais agilité de fabrication) tout en s’attaquant à ses faiblesses (durabilité, ouverture à l’Inde) ; Samsung qui repousse les limites du matériel (écrans) et rattrape son retard dans les logiciels (IA, mises à jour rapides) ; Google qui redéfinit ce que le logiciel peut faire sur un téléphone grâce à l’IA, et s’aventure dans de nouveaux formats matériels ; Xiaomi/Oppo/OnePlus/Huawei/Honor qui expérimentent sans relâche le design et les fonctionnalités pour surpasser les acteurs établis et dominer en Asie/Europe. Le résultat ? Les consommateurs peuvent s’attendre à ce que la saison des fêtes 2025 et le début de 2026 apportent certains des smartphones les plus excitants depuis des années. Des pliables étincelants, des modèles classiques plus intelligents que jamais, et peut-être même les premiers indices de la planification de la 6G (l’UE et la Chine ont toutes deux commencé la recherche sur la 6G – ce ne sera pas un facteur avant quelques années, mais il est intéressant de noter que les bases sont posées). Comme l’a dit Francisco Jeronimo d’IDC, « la catégorie des pliables arrive rapidement à maturité et fait tomber les barrières » [147] – ce sentiment pourrait s’appliquer à l’ensemble de l’industrie mobile. Les barrières de l’innovation lente, des mises à jour itératives, sont abattues par une concurrence féroce et de nouvelles technologies comme l’IA et les écrans flexibles. C’est une période passionnante pour suivre le secteur du mobile, comme le confirment les développements de fin septembre 2025 : ce n’est pas du tout un marché stagnant, mais un secteur qui se prépare à son prochain grand bond en avant.
Sources :
- Reuters – Le lancement de l’iPhone 17 d’Apple attire des centaines de personnes à Pékin ; les analystes s’attendent à un rebond en Chine [148] [149]
- MacRumors – Apple étend la fabrication de l’iPhone 17 en Inde, expédie 7,5 milliards de dollars depuis l’Inde d’avril à juillet [150] [151]
- Tom’s Guide – Fuites sur le Samsung Galaxy S26 Ultra : OLED M14 avec technologie CoE, écran de confidentialité « magique » dans One UI 8.5 [152] [153]
- Android Authority – Fuites sur One UI 8.5 : nouvelle IA Meeting, Presse-papiers intelligent, raccourci multi-IA et design façon iOS [154] [155]
- Moneycontrol Tech – HarmonyOS de Huawei atteint 17 % de part de marché en Chine (T2 2025), citation d’un dirigeant sur l’écosystème indépendant [156] [157]
- Gadgets360/NDTV – Xiaomi dévoile HyperOS 3 avec HyperIsland et des fonctionnalités IA, la série Xiaomi 17 proposera l’écran Magic Back [158] [159]
- Android Central – Fuites sur le OnePlus 15 : batterie de 7 300 mAh, design façon Pixel, fin du partenariat avec Hasselblad (moteur DetailMax) [160] [161]
- NotebookCheck – L’OPPO Find X9 Pro recevra un kit caméra Hasselblad avec objectif externe pour un zoom 200 mm, confirmé par OPPO [162] [163]
- TechRadar – Honor Magic V Flip 2 édition Jimmy Choo lancé avec batterie de 5 500 mAh (la plus grande des flip) et appareil photo de 200 MP [164] [165]
- IDC / Communications Today – Prévisions du marché des smartphones 2025 : +1% d’expéditions, +5% de prix moyen ; 370M de téléphones IA en 2025 (30%) ; les pliables vont croître mais resteront à <3% de part de marché [166] [167]
References
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